L’espace d’une semaine, celle des épreuves de natation des championnats du monde Budapest (18-25 juin), on aurait pu se croire revenu près de dix ans en arrière. A cette époque, la natation tricolore vivait ses plus belles heures. Rappelez-vous des podiums à ne plus savoir où donner de la tête, des médailles comme s’il en pleuvait, des sourires à foison et des Marseillaises entonnées à l’unisson. En Hongrie, l’équipe de France de natation a renoué avec son lustre d’antan, se mettant au diapason de Léon Marchand, 20 ans, double champion du monde des 200 et 400 m 4 nages, vice-champion du monde du 200 m papillon, désigné meilleur nageur masculin de la compétition au côté de la star américaine Katie Ledecky. Au cœur de la Duna Arena, théâtre des Mondiaux magyars, les Bleus ont fait feu de tout bois. En dérochant huit médailles (deux en or, trois en argent et trois en bronze), ils flirtent avec le bilan record de Barcelone 2013, où le collectif national emmené par un Florent Manaudou auréolé de son titre olympique du 50 m nage libre (Londres 2012) avait raflé neuf breloques. On nuancera cette moisson en rappelant que l’armada russe était absente en raison de la guerre en Ukraine, que l’ogre Caeleb Dressel a été contraint de quitter la compétition pour raison médicale et que plusieurs athlètes anglo-saxons de renom avaient renoncé à s’aligner pour se concentrer sur les Jeux du Commonwealth (Birmingham, 28 juillet-8 août), mais qu’à cela ne tienne, les chiffres sont éloquents ! Aux huit médailles s’ajoutent dix-neuf finales, dont seize en individuel, record de Shanghai 2011 égalé, des références nationales et pléthore de meilleures performances individuelles. Et puis, il y a aussi le titre de vice-champion du monde des plongeurs Alexis Jandard et Jade Gillet dans l’épreuve du Team Event, les deux médailles d’argent de Aurélie Muller (5 km) et Axel Reymond (25 km) en eau libre, les records de points de la natation artistique et la huitième place historique de l’équipe de France féminine de water-polo. A deux ans des Jeux de Paris, la Natation française s’est offert une cure de jouvence et par la même, un nouveau départ !
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